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Patrick Bordet a aménagé des logettes po Patrick Bordet a aménagé des logettes pour ses montbéliardes dans les maternités

L'éleveur de Sauvessanges, dans le Puy-de-Dôme, améliore ses conditions de travail en valorisant ses anciens bâtiments.

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« J'ai transformé ma porcherie pour loger mes trente-cinq montbéliardes, indique Patrick Bordet, éleveur à Sauvessanges, dans le Puy-de-Dôme. Après le départ à la retraite de ma mère, je ne pouvais pas conduire deux productions tout seul. Dans un premier temps, j'ai envisagé de transformer les maternités et le bloc pour la saillie des quatre-vingts truies “naisseur” en engraissement, mais je ne pouvais pas mettre en place de plan d'épandage. J'ai donc choisi de garder les vaches laitières tout en améliorant les conditions de logement pour faciliter le travail. » Et cela, en limitant les investissements.

Patrick a gardé l'ancienne étable pour ses génisses de renouvellement et aménagé la porcherie pour les adultes. Entre les deux, il a créé un nouveau bâtiment, de 12 mètres de largeur, réservé à l'alimentation, avec un couloir en « U ».

Du côté de la porcherie, le fond a été « décaissé » pour aménager les trente-cinq logettes, la salle de traite et l'aire d'attente. « Nous avons pu abattre les murs qui séparaient les maternités sans nuire à la stabilité du bâtiment, précise Patrick. Mon père les avait construites en 1982. Toutes les parois étaient en parpaings et non en panneaux sandwichs. »

Terrassement intérieur

Le terrassement intérieur a été effectué avec précaution, à distance des murs. Patrick a installé deux couloirs surélevés, parallèles aux longs pans. Ils servent de stockage pour la paille épandue dans les logettes tous les deux jours à raison de 1 kg par vache et par jour. La traite se déroule, quant à elle, en moins de trois quarts d'heure le matin et le soir. Les vaches rejoignent l'aire d'attente grâce à une petite pente et une marche pour accéder aux quais. Le retour vers les logettes s'effectue par un pont-levis actionné avec un moteur électrique. Il ya toutefois un petit inconvénient à cet aménagement : la laiterie et la salle de traite ne se touchent pas. L'aire d'attente les sépare. De plus, la laiterie se situe à l'opposé des cases des veaux. « Ce qui m'oblige à traverser au milieu des vaches avec des seaux. Mais ce n'est pas une très grosse contrainte, assure Patrick.

Au centre, l'aire d'exercice est raclée tous les jours avec le tracteur. Ce lisier pailleux est poussé dans une préfosse de 50 m3. Pendant ce temps-là, les vaches sont bloquées dans le couloir d'alimentation. « Je vide ensuite la préfosse, toutes les trois semaines environ, à l'aide d'une pompe hacheuse qui dirige l'effluent vers la fosse géomembrane », explique-t-il.

Seul point noir : Patrick ne peut pas contourner l'ensemble du « U » avec le tracteur à cause de la chaîne de curage de l'étable des génisses. Une partie de l'aire d'exercice est donc raclée manuellement. « Il faut savoir faire des concessions quand on aménage un ancien bâtiment, souligne Philippe Moreau, de la chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme, car l'investissement est très limité par rapport à un bâtiment neuf. Il reste la solution d'installer à cet endroit des caillebotis. Mais il faut compter 45 à 50 euros/m2. »

 

1.915 euros par place

• Terrassement : 5.474 €

• Charpente, couverture, bardage, portes : 14.500 €

• Maçonnerie : 11.380 €

• Tubulaire : 4.094 €

• Plomberie, électricité : 760 €

• Fosse géomembrane avec pompe : 11.318 €

• Salle de traite 2 x 4 : 19.501 €

• Total : 67.027 €

(Prix en 2003)

 

 

Ambiance : la ventilation reste bonne

L'air rentre par les fenêtres sur les côtés et ressort par les cheminées comme avant. L'ambiance est bonne. Le bâtiment manque toutefois de luminosité du fait de l'absence d'ouverture sur le toit.

 

Regroupement. Derrière le tunnel de stockage, Patrick a regroupé l'ancienne porcherie (à gauche) où logent les vaches et l'étable entravée (à droite, à partir de la moitié environ du tunnel) en créant un bâtiment affecté à l'alimentation.

Point noir. La chaîne de curage gêne pour le passage du tracteur. Le raclage d'une partie du couloir d'alimentation ne peut s'effectuer que manuellement.

Pompe. Le lisier est envoyé vers la fosse géomembrane grâce à une pompe.

Alimentation. Patrick affourrage avec de l'ensilage d'herbe en reculant dans le couloir une dessileuse qui distribue des deux côtés. Puis le foin est jeté depuis le plancher de stockage situé au-dessus.

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